Image, selfie : quel consommateur suis-je ?

Twitter, Facebook, Instagram, Pinterest, Flickr, We Heart It, Snapchat, Whats-App : ces réseaux sociaux brassent une quantité énorme de données visuelles. Les plus grands acteurs cherchent désormais à les interpréter pour extraire l’information implicite qu’elles délivrent. Le but : cibler toujours plus le consommateur.

 

Photos, selfies : « nous avons les moyens de vous faire parler ! »

L’essor des smartphones, la qualité de pixellisation, et l’accès à des logiciels de retouche, font de ce type de contenu la forme de communication dominante du web. C’est donc une nouvelle ruée vers l’or qui se déroule actuellement, avec le développement des logiciels de reconnaissance d’image toujours plus performants. Faire parler les contenus visuels, par nature peu diserts pour les algorithmes, devient essentiel dans un cadre marketing. Si l’image est rarement accompagnée par un contenu textuel, elle intègre forcément des indices sur le profil de leurs auteurs.

Accrochez-vous : 1,8 milliard de photographies se partagent quotidiennement sur les réseaux sociaux ! D’après l’étude de 2014, effectuée par KPCB, sur les tendances du web, la hausse est vertigineuse, puisque le chiffre a sextuplé en…deux ans. On comprend mieux l’appétit des géants du web à vouloir « faire parler » des images, en apparence muettes. Voilà sur quoi l’entreprise américaine, Ditto Labs, a jeté son dévolu pour en faire sa spécialité : analyser les photos partagées, notamment sur Instagram. Leur objectif est clair : révéler les « hashtags passifs », afin de nourrir de nouvelles entrées aux bases de données déjà existantes.

 

Hashtags passifs : « souriez vous êtes sur la photo ! »

Plusieurs start-up se lancent dans cette aventure prometteuse. Outre Ditto Labs, notons Jetpac, société rachetée par Google à l’été 2014, qui opère sur les mêmes méthodes de description d’images sur les réseaux sociaux, et Visual Graph passé sous le giron d’Instagram à la même époque. Que sont ces fameux « hashtags passifs » ? Il s’agit de recenser les nombreuses informations visuelles que contiennent selfies et autres images postés sur les réseaux sociaux. L’objectif est de repérer des logos, des inscriptions, ou des produits apparaissant sur la photo, puis de les compiler et de les analyser. Les marques pourraient à terme mieux étudier les comportements de leurs consommateurs, mieux les fidéliser, et mieux cibler leurs futurs acheteurs.

Coca-Cola, Cadillac, Vera Bradley ont déjà sauté le pas. Ainsi, Häagen-Dazs a pu estimer que le pic de consommation de ses produits était 1h du matin ! Autre exemple avec Kraft Food, géant de l’alimentaire, qui cherche à repérer les photos où se trouvent les logos de ses différents produits, pour connaître avec quelles boissons ceux-ci sont consommés. Mieux, les marques chercheraient aussi à savoir si vous souriez ou non en présence de leurs produits !

Le secteur se développe, comme le démontre l’investissement réalisé par le fond de pension Vicarious en faveur d’une société spécialisée dans la reconnaissance d’images. Pour info, les principaux associés de Vicarious sont Mark Zuckerberg (Facebook), Elon Musk (Tesla) et l’acteur Ashton Kutcher…

 

Ce phénomène donne-t-il le vertige, ou est-ce dans la logique des choses ?

Source de l’image à la Une : Flickr (Dave Lawler)

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