En 2004, le Plan national de prévention sur la production des déchets est lancé. Il est suivi d’une campagne anti-pub « Réduisons vite nos déchets, ça déborde ! » Son impact est important, mais a-t-elle réussi à réduire la pollution publicitaire des boîtes aux lettres ?
L’UFC Que Choisir a réalisé une enquête sur la distribution de publicité non-adressée (catalogues, prospectus). L’objectif : faire un bilan de l’évolution de la pression publicitaire et estimer l’efficacité du « Stop pub », grâce à la participation de bénévoles ayant ou non apposé l’autocollant.
Poids moyen des prospectus : +35 % en 10 ans…
C’est le chiffre qui ressort de cette enquête, calculé sur la base d’un ménage, par mois. Il montre ainsi une forte croissance de cette pollution aux coûts écologiques et économiques colossaux. En 2014, 2,7 kg de prospectus arrivent tous les mois dans les boîtes aux lettres.
Pourtant, l’autocollant Stop Pub permet de diminuer de 83% le nombre de prospectus reçus. Cependant, seulement 9 % de la population en possédait un en 2011. Ainsi, en avril 2014, 1,8 milliard de prospectus, soit 69.200 tonnes, se sont immiscés dans les foyers français.
Quelles conséquences ?
Pour les consommateurs, il s’agit d’un double coût :
1/ Les dépenses des annonceurs en prospectus ont un impact sur les prix de vente.
2/ Le traitement des déchets papier reste à la charge des consommateurs/contribuables et représente 231 millions d’euros par an.
Qui pourrait faire quoi ?
Le gouvernement : apporter plus de soutien à Stop Pub.
Les ménages : apposer l’autocollant sur leur boîte aux lettres.
Pour les consommateurs et les annonceurs, il existe des solutions pour dématérialiser ses prospectus et éviter la pollution papier, comme Pubeco, qui propose des catalogues en ligne.
