On avait déjà parlé du showrooming, cette pratique qui consiste à étudier un produit en magasin tout en allant le chercher en ligne, pour l’acheter moins cher. Cette pratique peut représenter certains risques, pour les commerçants évidemment, mais plus étonnant, pour les clients eux-aussi.
1) Pour les commerçants
Les pertes dues au showrooming sont assez faciles à comprendre : les vendeurs servent de démonstrateurs, ce qui leur fait perdre du temps, donc de l’argent. Les clients utilisent les boutiques physiques afin de tester des produits qu’ils achèteront ensuite chez un concurrent, la perte est donc d’autant plus forte.
Par conséquent, les commerçants physiques doivent tenter de concurrencer les prix de ceux sur Internet, avec des infrastructures à financer bien plus coûteuses. Ce faisant, de nombreux commerçants (comme Target) ont été mis en péril par cette nouvelle forme de vente.
2) Pour les acheteurs
Le showrooming crée une forme de méfiance chez les commerçants se répercutant sur les clients. Par exemple, le magasin Celiac Supplies en Australie, qui vend des produits bio, facture désormais 5$ lorsque l’on sort de son magasin sans rien acheter. D’autres magasins ont arrêté de distribuer des produits comme le Kindle d’Amazon, pour éviter de servir de showroom. Il s’installe donc une méfiance entre les commerçants et leurs clients, qui est dommageable pour les deux parties.
A plus large échéance, le showrooming entraîne une perte monétaire qui peut signer la fin des commerces touchés. Peu à peu, on peut imaginer que la désertification des commerces locaux s’accentuera avec cette pratique, mettant un terme à la concurrence, et favorisant des monopoles défavorables aux consommateurs.